LA VERANDA ECOLOGIQUE
Freiner la pollution de la planète
Freiner la pollution de la planète et diminuer les consommations d’énergie sont les deux axes principaux de la démarche écologique actuelle. Les fabricants de vérandas sont particulièrement sensibles à ces problèmes et orientent leurs recherches en permanence vers ces objectifs de non pollution et de faible consommation énergétique. L’emploi de matériaux de structure recyclables ou rendus recyclables par des traitements spécifiques, l’emploi de ressources naturelles, la consommation d’énergies propres et le développement des moyens de protection solaire sont les principales stratégies développées dans cette lutte. Dans le domaine du bâtiment, la réglementation thermique 2012 appliquée dans la construction des Bâtiments Basse Consommation et la construction des vérandas apporte de nombreuses réponses à cette démarche. En effet l’augmentation de la surface vitrée des bâtiments neufs pour apporter davantage de clarté et économiser l’électricité ne peut trouver meilleur exemple que la véranda (toute de verre vêtue !). De même, les performances iso thermiques demandées sont parfaitement atteintes par les matériaux utilisés pour les façades et les toitures des réalisations actuelles. D’où un respect maîtrisé des nouvelles mesures du Grenelle de l’Environnement par tous les professionnels de la véranda.
Vous trouverez dans ce dossier spécial quelques exemples des moyens utilisés ou mis en œuvre pour illustrer la démarche écologique qui anime le marché de la véranda.
LES MATERIAUX DE CONSTRUCTION
Pour être « labellisé » écologique, un matériau doit être biodégradable. Des matériaux tels que le bois ou les matières végétales sont donc naturellement écologiques contrairement à l’aluminium ou à l’acier. Mais ces derniers subissent des traitements spécifiques et sont par processus industriels recyclés à plus de 90%, en gardant les mêmes propriétés intrinsèques que les lingots primaires. Ceci leur confère ainsi une image qui autorise à les considérer comme des matériaux écologiques.
Pour les matériaux de structure, le bois est le champion de l’écologie. Ses qualités d’isolation thermique et phonique sont unanimement reconnues et allié à un vitrage performant ainsi qu’à une bonne étanchéité, il procure un vecteur d’économie d’énergie non négligeable. Pour parfaire cette démarche écologique, les industriels de la véranda en bois se tournent de plus en plus vers des forêts gérées dans lesquelles plantations et coupes s’équilibrent.
L’aluminium est apprécié pour sa légèreté. A l’aide de procédés tels que l’extrusion, le thermo laquage, il est transformé pour devenir propre et sain. Il ne dégage aucun effet toxique ou nocif et se retrouve débarrassé des nuisances liées à un entretien désagréable par décapage et peinture.
L’acier, plus lourd mais très malléable est le matériau idéal pour supporter de lourdes charges. Lui aussi subit des traitements de prévention qui rendent son entretien plus facile et moins fréquent et il a le mérite d’être indéfiniment recyclable. Fondu, il se transforme en matière première réutilisable à l’identique.
Outre le verre, élément essentiel (dont on reparlera plus loin) des toitures et des façades des vérandas, la pierre ou la brique apparaissent, notamment dans les soubassements, et jouent un rôle décoratif mais aussi d’isolation. Certains types de briques en terre cuite, de structure alvéolaire, sont de véritables barrières contre l’humidité et jouent un rôle de climatiseur et d’isolant acoustique. Certaines fibres végétales sont utilisées pour confectionner des cloisons, des faux plafonds ou parfois des sols. La paille, qui craint l’humidité, est séchée puis compressée à haute température avant d’être enfermée entre deux faces de carton épais ou de bois. La production locale d’autres fibres végétales comme le riz, la bagasse de canne à sucre, le bambou ou encore la jacinthe d’eau incite parfois à les intégrer dans des constructions de vérandas écologiques.
Au sol, le parquet est un revêtement naturel particulièrement esthétique, mais il nécessite une grande quantité de matière première. Il est souvent remplacé par du parquet contre collé, plus stable, moins sensible aussi à l’humidité et aux variations de température. La pierre, sous forme de pavés ou de dalles, garde une très bonne place dans le choix des consommateurs en raison de son caractère naturel mais aussi grâce à toutes les déclinaisons de formes, de couleurs, de tailles, d’épaisseurs dans lesquelles elle est proposée.
On trouve aujourd’hui des magasins spécialisés dans la vente de produits écologiques pour le bâtiment. Certaines peintures, notamment, sont fabriquées avec des matières naturelles, minérales ou organiques, sans odeur. D’autres sont bio climatiques (respirantes). Les couleurs proviennent de pigments naturels, les liants d’huiles végétales, d’où une fabrication qui ne présente pas de déchets toxiques. Si leur prix est plus élevé que celui des peintures courantes, elles couvrent en retour une surface plus importante mais leur temps de séchage est plus long et ne sont pas lavables. La toute dernière nouveauté vient de la société ONIP qui lance une peinture agissant sur la qualité de l’air intérieur. Grâce à la technologie « Clean’R », la gamme Label’Onip capte et élimine en quelques heures les molécules de formaldehyde pour les transformer en quantité infime d’eau. Pour l’extérieur, on trouve des peintures aux silicates qui se minéralisent sur le support. Celles-ci peuvent se teinter par des pigments et ont une longue durée de vie.
PROTECTION THERMIQUE, PROTECTION SOLAIRE
Vivre dans sa véranda sans avoir recours à un système de chauffage ou de climatisation nécessite une construction bien pensée et particulièrement efficace contre les effets néfastes des rayons solaires et l’effet de serre. Par temps froid ou pluvieux, l’isolation thermique de l’extension revêt la plus grande importance. Le choix du matériau de remplissage des façades et de la toiture sera donc déterminant. Il existe une gamme infinie de vitrages adaptés à la véranda et à ses spécificités. Parmi tous ces produits il faudra choisir celui qui correspond le mieux selon le lieu d’implantation de la véranda, le taux d’ensoleillement, la rigueur du climat, l’exposition etc…Voici quelques exemples de doubles vitrages récemment commercialisés et répondant parfaitement aux critères réclamés par la RT 2012 (Isolation Thermique Renforcée et Contrôle Solaire) : « Climaplus Sun » de SAINT GOBAIN GLASSOLUTIONS retient 62% du rayonnement énergétique solaire à l’extérieur en été, son coefficient Ug est égal à 1,0W/(m2.K)*, et offre un pourcentage de Transmission Lumineuse de 71%, ce qui permet de profiter pleinement de la luminosité et augmente l’autonomie d’éclairage naturel des locaux. La société HEAT MIRROR, elle, propose « Neutral 31/19 », un double vitrage passif, au coefficient Ug = 0,6 qui ne varie pas même lors de son inclinaison, pour une TL de 31%. Chez PILKINGTON, la gamme « Suncool » se décline en une multitude de produits faisant varier le facteur solaire, la transmission lumineuse tout en conservant une isolation thermique performante, ou encore tels que « Suncool 30/17 » spécialement adapté aux toitures de vérandas. D’autres industriels fabriquent et commercialisent des produits verriers aux performances intéressantes et nos exemples ne sont pas exhaustifs, mais chacun comprendra l’importance de ce critère de choix de vitrage dans sa démarche écologique.
Lorsque le remplissage n’est pas fait de vitrage, notamment en toiture, on trouve des panneaux sandwich isolants dont la composition varie mais qui restent dans une approche écologique. La société AV COMPOSITES par exemple, utilise une nouvelle matière isolante en TEP, thermoplastique léger, en variante du polystyrène extrudé ou expansé. Ce produit est 100% recyclé et 100% recyclable, peut être peint avec des peintures écologiques en poudre et possède des propriétés iso thermiques et mécaniques élevées.
Outre le choix du matériau de remplissage, les menuiseries des ouvrants installés jouent aussi un rôle prépondérant. Elles doivent être de qualité et performantes en isolation thermique (rupture de pont thermique, joints d’étanchéité haut de gamme).
Le contrôle solaire assuré par la qualité du vitrage trouve un atout de poids dans les moyens de protection qui équipent toitures et façades. En effet les industriels des stores et des volets roulants rivalisent d’ingéniosité pour créer des protections extérieures, intérieures ou intégrées dans le double vitrage qui empêchent l’effet de serre et les émissions de CO2. Vous retrouverez dans nos dossiers spéciaux : «Protections solaires de toiture » (N°25) ou « Les stores intérieurs » (N°29), en particulier, des exemples de produits adaptés. Cependant voici quelques nouveautés qui obéissent à une réelle recherche écologique : La société BIER STORES DE TOURNUS fabrique et commercialise des stores claies en lattes de bois de section 24x5mm, assemblés par des crochets en acier bichromatés, manœuvrés par cordon et qui s’enroule sur lui-même. Le bois utilisé est du pin des Landes, issu de forêts gérées et renouvelables. Ces stores sont proposés en bois naturel ou avec un traitement thermique « Thermowood » : bois chauffé permettant une protection naturelle insecticide, fongicide sans aucun produit chimique, et apportant une coloration caramel dans la masse du bois. Le bois ainsi chauffé devient moins sensible aux déformations dues à un changement d’hydrométrie. La texture particulière de certains stores bénéficiant d’une fine couche métallique prise dans la toile (laissant voir au travers), permet de concilier luminosité et rejet de chaleur donc une gestion écologique réussie. C’est le cas de la société SOLAR SCREEN par exemple qui propose parmi ses produits des films et stores films spécifiquement adaptés aux grandes surfaces vitrées des vérandas.
L’installation d’un store extérieur en toiture, tout en assurant une protection solaire maîtrisée, joue aussi un rôle écologique en réduisant la consommation d’énergie. Les gammes « VZ 510 » ou « VZ520 » de chez HAROL ou « Rolax » de BUBENDORFF, sont des exemples de produits particulièrement prisés des consommateurs.
LES ECONOMIES D’ENERGIE
Les constructeurs de vérandas sont tout à fait parti prenante des nécessités écologiques. La réglementation thermique 2012 implique la favorisation des apports naturels tout en limitant la consommation d’énergie et la véranda est depuis longtemps à l’avant-garde. Et s’il nous est impossible de citer toutes les enseignes de la profession et leurs produits, quelques exemples, comme la gamme « Authentic » de KDI, illustrent le propos : Des profils en acier, indéfiniment recyclables, des vitrages isolants performants et de protection solaire, une possibilité de toiture végétale ou de toiture avec capteurs solaires, un système de chauffage par poêle à bois ou encore des descentes d’eaux pluviales à récupération d’eau sont autant d’atouts pour la protection de la planète. Autre exemple avec la gamme « CMC 60 », de la société SCHUCO, dont le niveau d’isolation thermique THI3lui confère une consommation équivalente à l’étiquette énergétique A des projets BBC (moins de 50kWh).
L’engagement des fabricants de vérandas est donc incontestable et le bienfait de celle-ci sur le moral et l’enthousiasme de ses occupants a été largement démontré et reconnu, notamment par les pays d’Europe du nord, en manque de clarté et de soleil.
Les fabricants de matériel de chauffage et de climatisation sont eux aussi à la recherche de performances dans l’économie. Depuis le 1er janvier 2013, les systèmes de climatisation sont soumis au régime de la directive européenne ErP 2009/125/CE qui oblige les fabricants à prendre en compte la performance environnementale de leurs produits tout au long de leur cycle de vie. Ainsi, la société ZIBRO, propose des nouveaux climatiseurs muraux, « S 3025 » ou « S 3032 », dotés de la technologie Inverter, qui, en offrant la climatisation, la déshumidification et le chauffage de l’air ambiant, allient innovation, confort et économies en toute saison. En effet, contrairement à un système à vitesse fixe, la technologie Inverter adapte sa puissance en fonction du climat ambiant.Quand la température programmée est atteinte, l’appareil ajuste la vitesse de son compresseur de manière graduelle, pour conserver le niveau de fraîcheur ou de chaleur avec le minimum de variations. En évitant la répétition des démarrages et des interruptions du compresseur, ces appareils permettent de réaliser des économies importantes par rapport à un climatiseur classique (environ 35% de la consommation d’électricité).
La domotique est aussi un allié appréciable dans le projet écologique car la programmation et les scénarios de réglages des protections solaires, des appareils de chauffage ou de climatisation qu’elle permet sont destinés à une meilleure gestion et donc à des réalisations d’économies importantes. Les sociétés SOMFY (et son système « TaHoma) ou DELTA DORE pour ne citer qu’elles, sont des interlocuteurs incontournables de cette recherche d’économies d’énergies.
LA PRODUCTION D’ENERGIE
Les récentes annonces de la ministre, Mme Delphine BATHO, pour relancer la filière photovoltaïque, notamment l’augmentation du tarif de rachat de l’électricité si les modules solaires sont d’origine européenne, sont à même de doper le secteur du photovoltaïque adapté à la véranda.
La société BATISOLAR commercialise sa gamme « Véranda Watt », offrant tous les choix de châssis, de couleurs et de formes. Elle est équipée d’une toiture spécifique acceptant la pose de panneaux photovoltaïques, reliés à un onduleur permettant le raccordement au réseau eRDF et constituant une centrale. Cette toiture peut s’installer sur des vérandas existantes.
PROFILS SYSTEMES propose une gamme « Wallis & Energy » qui se décline en deux catégories de générateurs : Les opaques pour panneaux isolants phoniques ou non, associés à des modules monocristallins ou poly cristallins. Les transparents, pour lesquels quatre types de cellules sont possibles, poly cristalline, monocristalline, monocristalline semi transparente ou amorphe. Dans ce cas, le choix est guidé par le compromis souhaité entre le rendement, la transparence, l’aspect architectural et l’aspect esthétique recherché.
SAINT GOBAIN SOLAR commercialise divers gammes telle que « Power Max », des panneaux en CIS (cuivre-indium-sélénium), dont la technologie s’affranchit du traditionnel silicium cristallin et offre un temps de retour énergétique diminué de moitié. A ceci s’ajoute une consommation de matériau plus faible pour les cellules, ce qui profite à l’environnement. La gamme « SG Solar Sunlap » associe, elle, un système de tuiles solaires photovoltaïques au système d’intégration SAINT GOBAIN SOLAR et s’adapte parfaitement aux vérandas à toitures traditionnelles en tuiles ou en ardoises. D’autres gammes telles que « SG Solar Optimasun R » et « Optimasun T » sont spécifiques au résidentiel.
Le groupe belge MANIQUET développe un nouveau concept en synergie entre GREEN ENERGY 4 SEASONS (filiale du groupe dédiée aux énergies renouvelables) et les VERANDAS 4 SAISONS. Ces vérandas équipées de panneaux solaires sont vendues aux professionnels sous forme de kits prêts à monter sans vitrage.
La présence ou l’installation d’un puits canadien, qui utilise la température naturelle du sous sol pour refroidir l’air durant l’été ou le réchauffer durant l’hiver, au profit de la maison et de la véranda, est une solution moins contemporaine mais toujours très efficace de nos jours si elle est combinée avec une ventilation mécanique contrôlée (VMC) à récupération de chaleur double flux.
Quant à l’éolienne, dans certaines régions, malgré sa présence inesthétique, elle peut être un atout non négligeable pour alimenter l’éclairage intérieur et extérieur de la totalité de l’habitation.
LES STORES INTEGRES DANS LE VITRAGE
Si les stores intégrés dans le double vitrage sont un procédé en plein essor, c’est surtout en direction des surfaces verticales qu’on le commercialise. Cette solution originale propose une protection solaire qui ne nécessite aucun entretien puisque les lames sont à l’abri des intempéries (pluie, neige, vent) entre les deux parois de verre du double vitrage. Ces lames en aluminium sont polarisées et orientables à distance avec précision par commande électrique.
La gamme « VERALAM» de la société du même nom est un précurseur dans la version horizontale ou inclinée spécialement conçue et adaptée aux toitures de vérandas. C’est un store qui protège bien sûr du soleil, mais qui capte et réoriente la lumière du jour, qu’il restitue par réflexion pour offrir un bon confort visuel. «Versolam » obtient un facteur solaire g= 0,14 et des performances thermiques remarquables en diminuant les transferts par convection et conduction entre les deux parois. Les vitrages équipés de ce store bénéficient en outre d’un confort phonique plus performant grâce à un affaiblissement acoustique de 37 dba et plus.